Carantec cuvée 2012
Carantec commune de la baie de Morlaix dans le Finistère nous accueille encore une fois ce 30 mars 2012. Encore une fois la météo nous était favorable, n’en déplaise aux détracteurs des plongées en Bretagne.
Carantec fin mars, c’est comme l’ouverture de la chasse pour les chasseurs, l’ouverture de la pêche pour les pêcheurs…. c’est l’ouverture de la plongée pour le PSUC, et les premières bulles en mer pour les nouveaux adhérents débutants. Carantec c’est en effet la première étape vers une addiction dévorante, ou une aversion définitive pour les eaux dites froides.
Fin mars c’est aussi une découverte humaine. Les nouveaux font plus ample connaissance avec les anciens. La convivialité, la solidarité sont toujours au rendez-vous. Les anciens prodiguent des conseils tant sur la plongée que sur les hauts lieux de dégustation.
Départ par le camion du PSUC pour certains et par véhicules personnels pour d’autres. Là commence l’aspect convivial du weekend. Départ donc le vendredi 30 mars vers les coups de 11 heures. Arrivées échelonnées vers 16h30 avec un petit détour par la plage pour la voir, elle, la Manche.
Après quelques photos nous voilà arrivés à notre camp de base : l’hôtel du Roy d’Ys. Les premiers arrivés aident à décharger compresseurs, bateaux, moteurs, caisses …
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Les plongeurs arrivent au fur et à mesure et prennent leurs quartiers dans les chambres.
Le soir, réunion au restaurant tout proche où nous attendent une flambée de langoustines et un cabillaud tout frais reposant sur son lit de petits légumes. L’occasion était toute trouvée de lever notre verre. La veille c’était l’anniversaire de Christian G, pardon, de Monsieur Christian, un de nos benjamins.
Le lendemain au petit déjeuner les palanquées avaient été établies par la plume bienveillante de notre benjamin préféré. Les rotations des bateaux étaient prêtes.
Nous voilà partis sur le parking la plage pour notre première séance d’habillage. Pas de cabine, seuls les coffres et les portières des voitures nous cachaient des quelques promeneurs. Il faut savoir que le plongeur n’est pas pudique (j’ai des photos que la décence m’interdit de publier), mais pour votre gouverne sachez que la température extérieure, le matin, avoisinait les 7°C. Il fallait faire attention au choc thermique, en effet l’eau elle, faisait environ 11°C.
Les premiers bateaux partent pendant que la deuxième rotation se prépare. De belles plongées, une visibilité correcte, de belles coquilles St Jacques, des roussettes, et d’autres que ne saurais nommer.
Le midi nous rentrions au Roy d’Ys où nous avions nos repas nettement moins gastronomiques qu’au restaurant du premier soir, mais le plongeur se dépense et a besoin de calories, afin de sculpter avantageusement son corps parfait. L’après-midi c’était reparti. Retour à la plage, la séance d’habillage était plus longue, les combinaisons étant mouillées, mais la bonne humeur était toujours de mise. La solidarité étant toujours le mot d’ordre du plongeur, il y a toujours des mains pour aider à fermer les combinaisons, voire à les ouvrir. Le plongeur se fait souvent déshabiller, mais par un autre plongeur.
La deuxième plongée est plus délicate car les combinaisons sont mouillées avant l’entrée dans l’eau et le vent sur le bateau n’arrange pas les choses. J’ai vu les plus hardis grelotter à mes côtés. C’était la première fois que je n’entendais pas les propos souvent légers ou plutôt lourds de notre playboy de service : Joël. La première fois que je n’entendais que ses dents qui s’entrechoquaient. Je vous rassure, les hommes du club eux, ne semblaient pas souffrir du froid ou tout du moins ils montraient l’exemple en restant stoïques. Le plongeur (le vrai) est coriace.
Après la deuxième plongée retour à l’hôtel pour une douche chaude et salvatrice. Le soir apéritif, puis repas toujours aussi frugal (voir plus haut). Le soir, pour les moins fatigués nous allions boire une bière dans un pub (comme je le disais plus haut le plongeur a besoin de calories voire de beaucoup de calories) où s’opérait la deuxième phase de décompression.
Dimanche matin, deuxième et dernier jour de plongée, les combinaisons sont alors nos pires ennemies, mais la passion dévorante l’emporte. Nouvelles palanquées, nouvelle plongée, éternel plaisir. Le plongeur en eau froide est un peu masochiste.
L’après-midi nous déclarons forfait, trop de houle pour les bateaux. Le plongeur est toujours prudent. Nous rentrons à l’hôtel où nous rinçons, et rangeons le matériel (bateaux sur les remorques, compresseurs, moteurs, combinaisons, détendeurs, bouteilles…..)
Certains resteront pour le repas du soir, d’autres partiront plus tôt pour rejoindre leurs foyers. Ce qu’il faut retenir de ce weekend c’est que tous oublierons le froid, et reviendrons avec des souvenirs plein la tête. Le côté chaleureux des plongeurs et la magie des fonds bretons, font oublier les quelques désagréments de la météo !
Isabelle